Fondée en 1978 par Giovanni Castiglione à Varese en Italie, Cagiva débuta son aventure dans la production de pièces métalliques avant de s'orienter vers la conception de motos. Le nom "Cagiva" est une contraction de Castiglione Giovanni Varese.
Rapidement, la marque s'impose grâce à ses modèles sportifs, avec une forte identité italienne. En 1985, Cagiva rachète Ducati, un autre emblème de la moto italienne. Malgré des hauts et des bas économiques, la marque conserve une image de robustesse et de performance.
En 1983, l'Armée de Terre française souhaitait renouveler son parc de motos utilisé pour l’estafette et la reconnaissance, alors composé de Peugeot SX8 et Honda CB 250. La volonté politique forte était d'acheter français, ce qui conduisit à la sélection de la Peugeot X 200 pour des essais.
Ces essais s'avérant décevants, un appel d'offre européen fut lancé pour un nouveau modèle plus adapté. En 1987, après une série de tests rigoureux, la Cagiva A8 (125cm³) fut choisie pour ses qualités techniques, sa robustesse et son excellent rapport qualité/prix.
Cette décision a marqué un tournant : pour la première fois, l'armée adopte une moto italienne, fruit d’un partenariat technique franco-italien, la Cagiva étant assemblée en partie en France.
Déployées dès 1988, les Cagiva A8/W8 ont rapidement trouvé leur place au sein des forces armées françaises. Polyvalentes, elles ont été utilisées pour :
Leur robustesse permettait une utilisation sur des terrains accidentés, essentiels lors des missions dans des zones difficiles. Le moteur deux temps performant assurait une accélération rapide, indispensable pour les interventions urgentes.
La Cagiva A8 est une moto deux temps 125 cm³ simple et efficace. Voici quelques-unes de ses spécificités :
Si le moteur demande un entretien rigoureux en raison de sa mécanique deux temps, le faible prix d'achat et la polyvalence ont largement compensé ces contraintes.